Entretien EAK - Cahier 37

65 et de faire partager les expériences des établissements en réseau apprenant d’une centaine d’établissements (écoles-collèges-lycées). Le territoire agit là pour tisser des liens horizontaux (créativité, confiance, réussite), et nonplus uniquement verticaux (hiérarchiques, descendants). Les partenaires de recherche sont invités, comme avec l’Ifé, partenaire de l’académie de Versailles pour faciliter l’expérimentation. Ou encore le cas du Département des Hauts-de-Seine qui revendique un rôle de « co-éducateur, aux côtés de l’Éducation nationale, des familles, des villes et du tissu local » comme nous l’explique Laetitia Abbamonte. Il met en place des dispositifs innovants, comme celui des coordinateurs de territoires au sein du service des actions éducatives et de la citoyenneté en place depuis 2017. Il mobilise des moyens humains et financiers pour des expérimentations et initiatives, comme dans le cas du groupe des «bienveilleurs » à Saint-Cloud, du projet « Graine d’orateur » à Nanterre ou encore de la médiation par les pairs à La Garenne-Colombes. Au-delà de l’aide apportée auxprojets innovants, leDépartement peut également soutenir globalement les établissements en vue de renforcer le maillage territorial, de promouvoir l’innovation pédagogique et l’initiative par les jeunes. Si les apprentissages fondamentaux restent la prérogative de l’État, dès lors que l’on considère les enjeux d’une société apprenante, en tout lieu et tout au long de la vie, se dessine un espace pour l’intervention de la collectivité départementale et de tous les acteurs qui concourent à ce dynamisme. L’échelle pertinente varie selon les sujets. On l’aura compris, l’idée des territoires apprenants, comme le définit François Taddei, c’est de créer des réseaux d’acteurs, qui vont à la fois apprendre les uns des autres et grâce auxquels les apprentissages et les innovations des uns vont faciliter ceux des autres.

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