Aller au menu | Aller au contenu

Index de l'article

Ce séminaire s'est déroulé le vendredi 13 novembre 2015 de 9h30 à 13h, à la Maison d'Albert Kahn 6, quai du Quatre-Septembre à Boulogne-Billancourt

Face à notre difficulté à l'échelle planétaire à préserver nos écosystèmes naturels, à la mainmise d'intérêts privés ou nationaux sur des biens nécessaires à la survie de l'espèce (l'eau, l'air, le climat, la nourriture saine, etc.), au contrôle de biens immatériels par quelques oligopoles économiques (génome humain, données personnelles, connaissance, etc.), à l'impuissance des États à pallier la montée des inégalités et des injustices sociales, de nouvelles exigences en matière de gouvernance se font entendre.

Le succès du développement de biens communs numériques comme les logiciels libres, les encyclopédies comme Wikipedia ou les oeuvres partagées sous licence Creative Communs par exemple, ont donné une nouvelle jeunesse aux biens communs. L'attribution du prix Nobel d'économie en 2009 à Elinor Ostrom pour son travail sur la gouvernance des communs, a donné une forte légitimité à l'idée selon laquelle la gestion collective de ressources communes pouvait être efficace en particulier d'un point de vue écologique, remettant ainsi en question le fait que la gestion privée soit nécessairement plus efficace.

L'absence de gouvernance mondiale sur les grands défis planétaires pose également la question du rôle et de l'efficacité de la gestion publique à l'échelle globale comme locale. Le droit public international a proposé le concept de patrimoine commun de l'humanité pour défendre juridiquement l'Antarctique, l'espace extra-atmosphérique, les fonds marins, etc. Le concept de biens communs est quant à lui plus flou.

Derrière les concepts de biens publics et biens communs se tissent en fait plusieurs dimensions à la fois juridique, économique et politique. Quelles sont-elles ? Quels sont les avantages et limites d'une gouvernance des biens communs ? Peut-elle être une nouvelle voie pour préserver les biens communs de notre planète ? Quels sont les enseignements pour notre action à l'échelle départementale ?