L’Institut des Hauts-de-Seine a été créé en 1994. Il est financé par le
Conseil général. Il a comme objectifs prioritaires de mettre en place des
programmes pilotes humanitaires et sociaux au service du bien-être des
populations, qui viennent appuyer ou compléter lesmissions obligatoires
conduites par le pôle Solidarités… ainsi au fil des années, nous nous
sommes particulièrement engagés dans le domaine de la prévention,
de l’éducation et de la solidarité pour accompagner distinctement : les
enfants malades, les collégiens, les femmes monoparentales et les
femmes migrantes, les personnes handicapées… et enfin les seniors,
les personnes âgées.
Dans ce domaine plus particulièrement, nous organisons des forums
itinérants dans les communes du département, pour encourager le
vieillissement actif des seniors. Ce dispositif regroupe sur un lieu unique
plus d’une cinquantaine de stands, qui abordent tous les thèmes de la
santéet de la viequotidienneet qui sont spécifiques à ces tranches d’âge.
Nous organisons également plusieursmodules dedépistages gratuits qui
rencontrent un succès grandissant. Avec les années nous accueillons de
plus en plus de visiteurs, en moyenne 700 à 800 personnes par mani-
festation voire plus dans certaines communes.
D’autre part pour lutter contre la solitude et l’isolement social des per-
sonnes âgées, particulièrement sensible à certaines périodes de l’année…
la période estivale et pendant les périodes de Noël… nous proposons des
animations sociales et culturelles, des visites et des spectacles dans les
établissements médicaux et les maisons de retraite du département.
Nous accompagnons ainsi plus de 10 000 seniors et personnes âgées
par an, été comme hiver, et cela depuis plus de vingt ans.
Il faut le dire et le souligner, quand nous sommes sur le terrain, nous
vivons un singulier décalage entre la bonne conscience collective et
médiatique… l’inconscient individuel qui repousse l’idée même de la
vieillesse… et cette réalité du terrain souvent brutale.
On veut tous vivre le plus longtemps possible mais
personne ne veut être vieux et encore moins seul !
C’est ce que nous constatons tous les jours. Aujourd’hui notre société
exalte les vertus de la longévité mais quand nous sommes en première
ligne sur le terrain, nous ne pouvons que constater les effets d’une
époque qui pratique l’exclusion graduelle de l’âge avec toutes les
conséquences qui en découlent aujourd’hui… et qui en découleront dans
vingt ans.
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de technologies clés (domotique, robotique, M-Health, téléassistance,
télésurveillance, télémédecine, …). Sauf soutien abusif, prohibé par
Bruxelles, l’État est légitime à intervenir pour faire émerger et déve-
lopper une Silver économie, source de bien-être général amélioré, l’idée
sous-jacente étant qu’il faut déployer des offres de biens et de services
en direction des seniors les plus aisés, les économies réalisées par la
solvabilisation « par le marché » permettant ensuite à l’État de redé-
ployer son soutien aux seniors financièrement plus vulnérables. Encore
faut-il à l’État mobiliser sur la question du vieillissement un nombre
plus important d’acteurs (communication, sensibilisation), renforcer
l’efficacité de l’offre (labellisation, normalisation, développement
d’infrastructures, mobilisation de l’épargne, financement) et celle de la
demande (facilitation des pratiques de consommation et d’épargne
des personnes les plus âgées), définir l’horizon à partir duquel la
Silver économie deviendra réalité, les modalités de transformation des
mentalités des multiples acteurs impliqués, l’imbrication des diverses
stratégies à mettre en œuvre...
Le vieillissement démographique : durablement, un cas d’école pour la
volonté politique !
Alain Parant
Démographe
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