Entretien EAK cahier 39
18 On a bien nos compétences numériques, curation, granularisation, valori- sation, partage, on a nos compétences d’agilité, de design thinking , de collaboration, et les compétences liées à l’IA : comment je travaille avec les machines et comment je travaille pour acculturer mes équipes ? Par exemple, avec les machines, je dois créer des systèmes informants, je doiséduquerlesIAetapprendredesIA,etjedoislescontrôler,voirleursbiais. Pour acculturer les équipes, je dois reformer chacun de mes collabora- teurs à l’esprit critique et à poser des questions, je les acculture en leur expliquant et en expérimentant, en les accompagnant, et je travaille sur la complémentarité avec l’intelligence collective. Parce que ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne peut pas travailler efficacement avec les IA si avant, on n’est pas monté en compétences en intelligence collective. Si vous ne savez pas travailler avec les hommes, de façon efficace pour en tirer parti, vous ne saurez pas travailler avec des machines. C’est progressif. Il faut d’abord se former à l’intelligence collective pour après, optimiser et créer de la valeur, transformer son métier avec l’IA. L’idée est de dire que l’IA n’existe pas depuis aujourd’hui, elle existe depuis les années 1950, donc ce n’est pas une technologie récente, mais on a différents types d’IA. On a plein de secteurs de recherche qui permettent de faire de l’apprentissage qui, aujourd’hui, sont très développés. Les domaines d’application sont la vision, la parole, le langage, la connaissance, et bientôt l’ouïe. Dans tous les secteurs d’activité. Elle s’est développée parce qu’on a aujourd’hui de petits capteurs, beaucoup d’argent : on a des objets connectés, de la réalité augmentée, des assistants, des drones, des véhicules, des robots, elle est dans les emballages, etc., elle est un peu partout. C’est unensemblede techniques qui permettent de reconnaître, deparler, de comprendre le langage, de mettre en relation des objets. Sachant qu’en fait, on est capable aujourd’hui de faire ce qu’on appelle de l’IA faible, c’est-à-dire d’avoir un problème précis et d’y répondre précisément et qu’on n’est pas du tout capable de faire une IA forte, c’est-à-dire de prendre un problème global et de le régler. Non, on est capable, problème par problème, d’avoir des solutions. C’est pour cela que la voiture autonome ne marche pas parce qu’on est capable d’avoir une voiture en circuit ferméqui va conduire sans chauffeur, commeun tram, mais onn’est pas capable de la laisser au milieu de la route avec des voitures normales parce qu’elle va se plugguer sur ce que font les autres et ce sera n’importe quoi. Le futur de la voiture autonome on sait aujourd’hui qu’il sera sur de petits parcours et, pour l’instant, sur ces circuits fermés.
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