Entretien EAK cahier 39
22 des data scientists qui ne font que cela. Il faut des métiers autour de la productivité du travail. Les IA permettent de prendre des rendez-vous, de gérer les mails, etc. Nous avons travaillé sur quatremétiers : lesmétiers d’expert-comptable qui sont totalement disruptés, mais enmême temps, ils ont été capables de créer de nouvelles missions. Les métiers liés aux consultants, qui sont eux aussi totalement transformés avec l’IA, mais enmême temps, il y a plein de nouvelles façons d’intégrer positivement l’IA dans le métier de consultant, les métiers de la médecine et les métiers commerciaux. Ce sont les quatre grands métiers. Ensuite, on explique ce que veut diremanager de robot, puisque demain, il y aura tous les nouveaux métiers liés à la gestion des parcs, etc. Pour terminer, que faut-il tirer comme leçon une fois qu’on a vu la trans- formation des modèles économiques, la transformation des métiers ? La première leçon à tirer, c’est qu’on est dans l’apparition du flux versus le stock, des compétences plutôt que des métiers, et surtout, on est dans des logiques où on ne peut plus travailler simplement en équipe fermée, il faut être tout à fait dans une logique de collaboration parce qu’on n’est pas capable, même à l’échelle d’un pays, et encore moins à l’échelle d’une entreprise, d’avoir toutes les compétences pour pouvoir mener des projets IA. C’est cela, la grande leçon, c’est qu’on est obligé de coopérer. Donc qu’est-cequ’ongarde comme compétences stratégiques ?Qu’est-ce qu’on externalise ? Qu’est-ce qu’on donne ? C’est un vrai sujet. Ensuite, il y a tout le problème de la responsabilité et de la confiance, avec tous les prismes législatifs sur la collecte des données. Les différences culturelles Avec le cas de la Chine dont je vous ai parlé. Aux États-Unis, on est dans une logique de contractualisation : la donnée appartient au citoyen, mais il la contractualise pour avoir du service ou de la sécurité. On voit Las Vegas avec tous les nouveaux objets. En Chine, la donnée appartient à l’État et il y a un plan très développé qui explique que les entreprises sont au service de l’État pour développer de l’IA et faire la nouvelle route de la Soie. On voit la définition et l’expli- cation de l’écosystème des start-up chinoises, l’écosystème du travail entre grandes entreprises et start-up en Chine. Singapour est un très bon modèle : c’est l’État qui pilote toutes les décisions politiques avec la data visualisation et l’IA. Quant à l’Europe, elle est le fer de lance sur les chartes, sur « AI for good » et sur les nouveauxmodèles de gouvernance, avec la France qui est la start-up nation, avec ses start-up en IA qui sont hyper bien cotées.
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