79
Reconnaître la qualité de l’information (Philippe Kourilsky), identifier
les critères de succès avant le lancement du projet (Nathan Stern),
appréhender les projets dans leur interdisciplinarité (Bruno Jarry) sont
autant de pistes pour améliorer les actions socialement vertueuses.
Mesurer les actions sociales participe de l’efficacité entrepreneuriale
mais n’est pas chose facile.
Vivre ensemble, c’est en harmonie grâce à la musique (Laurent Bayle)
qui rassemble et facilite la proximité, pacifie les âmes. Le projet Démos
permet aux jeunes d’accéder à une pratique musicale via un parcours
non conventionnel. Le projet Démos est la preuve que la musique peut
rassembler et proposer, grâce à l’apprentissage, aux efforts et à la cohé-
sion, une forme de création collective. Vivre ensemble passe par penser,
rêver et faire ensemble. C’est ne pas avoir peur de vivre ses émotions
et de les partager. C’est chercher la rationalité mais pas au dépend de
l’émotionnel et du sens. Faut-il aller plus loin dans l’universalisme, en
faisant en sorte d’éviter de tomber dans le piège de l’universalisme
étriqué occidental ?Michel Maffesoli nous invite à revisiter le relativisme
souvent critiqué à mauvais escient.
Vivre ensemble n’est donc pas chose facile. On voit bien qu’il faut trans-
pirer ensemble pour mieux se connaître. Qu’il faut confronter parfois ses
opinions voire provoquer « l’harmonie conflictuelle » (Michel Maffesoli).
C’est grâce aux frictions que les gens apprennent à se connaître autour
d’un projet commun. Soumia Malinbaum propose le « conflit positif »
en terme de management qui permet de créer du vivre-ensemble en
entreprise.
En pays Navajo, lorsqu’il y a conflit, on se met en cercle et on se relie à
la Terre (Lorenza Garcia). Le vivre-ensemble est donc aussi source de
pacification.
Plus que vivre-ensemble, c’est « être ensemble » (Michel Maffesoli).
C’est ici et maintenant.
« Si m’en croyez, n’attendez à demain,
cueillez, cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »
Pierre de Ronsard
