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Synthèse

prospective

Carine Dartiguepeyrou

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Comme souvent aux Entretiens Albert-Kahn, nous avons souhaité

approfondir les définitions, sortir de nos préjugés, réinterroger le sens

des questions abordées, à savoir : qu’est-ce que mesurer ? qu’entend-on

par bien-être territorial ? En replaçant dans sa dimension historique

et en proposant une hypothèse prospective à la notion de

mesure

,

Marie-Ange Cotteret dévoile le fil de l’évolution de cette notion qui se

réinvente avec le temps. Nous retenons que la mesure c’est le sens de

l’équilibre, du consentement et du faire avec. Et que pour mesurer, il faut

agir au pas à pas et par itérations.

L’idée que le concept de « maât » qui signifie la mesure, la confiance,

l’ordre et l’équité et puisse être, selonMarie-Ange Cotteret, à l’origine du

terme mesure nous interpelle. On pourrait ainsi dire par prolongement

que mesurer et valoriser un territoire, c’est rendre justice à un territoire,

à ce qui fait sa valeur, ce qui crée sa richesse. La notion de bien-être

est subjective, mais la notion de mesure est elle aussi évolutive, bien

vivante.

Il était important à nos yeux d’obtenir le témoignage de l’Insee qui avec

l’Apur cherche à faire évoluer les manières demesurer quantitativement.

La contributiondeRobert Reynardmontreque les indicateurs territoriaux

de qualité de vie de l’Insee s’inscrivent dans une démarche qui vise à

disposer de mesures « objectives » de la qualité de vie et à les décliner

localement. Corinne Martinez et Pauline Virot, quant à elles, nous ont

bien explicité le processus de sélection des 24 indicateurs, lui-même

construit par itérations, avec des allers-retours, mêlant à la fois choix

stratégiques, convictions et renoncements. En proposant une typologie

des territoires, ces institutions ont cherché à révéler ce qui rassemble et

ce qui différencie les territoires qui composent la métropole parisienne

dans plusieurs domaines (qualité de l’air, déplacement en transports en

commun, prix du logement, etc.). Nous les en remercions. Leurs travaux

confirment d’ailleurs un certain nombre d’analyses qualitative et quan-

titative sur la pertinence d’aborder la qualité de vie par une dimension

encore plus globale qu’est le bien-être territorial qui pose la question de

la finalité. Quel bien-être, pour qui et pour quoi ?