Previous Page  28-29 / 60 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 28-29 / 60 Next Page
Page Background

J’ai aussi eu la confirmation que les connaissances sont présentes

sous de nombreuses formes, comme le savoir-faire, le savoir technique

et scientifique. Je me suis arrêté, une seconde ou un peu plus, sur la

notion de connaissance des langues et des cultures. Et dans un monde

globalisé et connecté, où le temps qui passe n’est plus vraiment le

même, Wikipédia m’indique qu’il existe des connaissances communes

à l’humanité. Cela a certes éveillé mon intérêt, mais où chercher ? Par

quoi commencer ?

Je me suis finalement posé cette question simple, pour ma fille qui

entre en 6

e

l’année prochaine, dans un collège des Hauts-de-Seine : ses

professeurs vont-ils savoir la guider dans cet Internet des mots et des

idées, où l’on trouve de tout, dans ce nouvel eldorado de la connais-

sance ? Est-ce sans danger ? Notre collectivité a-t-elle pris la mesure

des enjeux du numérique éducatif et de l’éducation au numérique ?

Notre Département a-t-il su créer des conditions favorables pour que

nos enfants puissent explorer librement et sereinement cette nouvelle

source inépuisable de connaissances ?

Des gisements à ciel ouvert

Pour créer les conditions d’un territoire innovant et solidaire, il faut en

premier lieu y cultiver la transparence et la liberté. Dans notre nouveau

monde, celui du numérique, cela se traduit notamment par l’ouverture

des données publiques. Le Département des Hauts-de-Seine montre

l’exemple et il n’est pas seul. Il fait partie des premières collectivités qui

ont fait le choix d’être des acteurs du développement de l’

Open Data

.

Je vous invite donc à découvrir ces véritables gisements à ciel ouvert que

sont les nouvelles plateformes de forage qui ont émergé ces dernières

années et qui donnent accès aux données brutes des services publics.

Dans notre département, depuis 2012, il existe une plateforme territo-

riale de diffusion de données publiques « opendata.hauts-de-seine.fr ».

Son utilisation est totalement libre, et les données sont téléchargeables

gratuitement. Leur réutilisation est simplement encadrée par une

Licence Ouverte. Cette initiative marque une étape importante qui vise

à redéfinir le lien avec l’usager, avec le citoyen. Car, au-delà de la libéra-

tion des données, il s’agit d’une démarche fondatrice de transparence

et d’ouverture.

À terme, la collectivité entend ainsi constituer une source de croissance

et d’innovation en offrant la possibilité aux chercheurs, aux étudiants,

aux journalistes, aux développeurs et aux entreprises de saisir cette

opportunité pour développer de nouveaux services à valeur ajoutée.

L’enjeu c’est aussi de donner à tous la capacité d’être informé sur la vie

de la collectivité, au plus près des données qu’elle produit et qu’elle met

à la disposition du plus grand nombre.

Au niveau national, il existe également une plateforme « data.gouv.fr »

qui mérite notre attention. On y mesure l’ampleur du phénomène et

l’importance que prend aujourd’hui l’ouverture des données publiques.

C’est une prise de conscience collective. En juin 2015, le tableau de bord

du site recensait déjà 14 427 jeux de données, 37 905 ressources, 493

organisations et 218 services publics engagés dans cette démarche.

On y dénombrait 1 192 réutilisations avec des exemples intéressants,

comme la carte interactive des collèges tête de réseau de l’éducation

prioritaire, publiée dans la presse par

Le Parisien

, ou encore un nouveau

moteur de recherche des photographies des monuments historiques de

1851 à 1914. Ce dernier puise dans les photographies numérisées du

fonds de lamédiathèque de l’Architecture et du Patrimoine publiées par

le ministère de la Culture et de la Communication. Ce fonds des monu-

ments historiques comprend plus de 300 000 images et sera bientôt

entièrement numérisé.

Ce qui est le plus significatif, c’est donc l’évolution même du type de

données libérées. Ainsi sont maintenant libérées des images de notre

patrimoine, de notre culture. Les chiffres et les données brutes, c’était

bien, mais l’

Open Data

culturel, celui des connaissances fondamentales

des générations antérieures, c’est notre avenir et celui de nos enfants.

Voilà une matière première de très grande qualité, qui a pu être sauvée

de la destruction et de l’oubli. Voilà l’enjeu prioritaire d’une éducation

tout au long de nos vies, pour celui qui considère que l’information prend

de la valeur lorsqu’elle est partagée.

Découvrir et partager les connaissances

Maintenant que nous avons parcouru les premiers rivages de ce nouveau

monde, découvrons à présent les ressources les plus convoitées. Celles

qui étaient autrefois cachées et précieusement gardées dans la jungle

des rayonnages et des armoires de quelques bâtiments éloignés. Car

aujourd’hui des milliers de documents et de connaissances sont enfin

libérés, référencés et proposés. À toute heure du jour et de la nuit,

où que l’on soit, on peut accéder aux bibliothèques numériques du

XXI

e

siècle.

26

27