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Le modèle de Kurt Lewin (1940) :

Chercheur, psychologue, il est à l’origine du concept de

focus group

. Il

établit qu’il est plus facile de faire changer un groupe qu’un individu et

plus efficace de s’engager dans un processus de socialisation qu’indivi-

duellement.

Le modèle de Rosabeth Moss Kanter (fin 1970/80) :

Son livre le plus connu

The Change Master

nous propose une roue du

changement qui s’articule autour de trois grands axes : communica-

tion/formation/accompagnement. Cette roue est devenue le support

d’accompagnement de tous les grands cabinets de conseil et projets ERP

(

Enterprise Resource Planning

). Révolutionnaire sur le mode projet, le

modèle, assez instrumental, oublie le rôle du management.

Le modèle managérial est amené par John Kotter (1996) dans son

ouvrage

Leading Change

. Il y décrit les huit étapes du changement,

fait des managers des relais importants et donne tout leur rôle aux RH.

Il s’appuie sur le sentiment d’urgence, plateforme des changements

nécessaires. C’est un modèle très anglo-saxon, très process et toujours

très utilisé.

Depuis le début des années 2005, nous observons des modèles interna-

lisés de conduite du changement qui allient accompagnement, formation

et suivi de tableaux de bord.

Ces modèles développés sur mesure par les organisations sont perçus

comme assez instrumentaux et les collaborateurs sont peu mis à

contribution.

Elizabeth Kubler Ross, psychiatre, décrit en 2005 la courbe du deuil

développée pour l’accompagnement à la mort et très utilisée dans

l’accompagnement du changement dans lequel l’expérience du deuil de

l’existant est centrale.

Elle décrit les motifs naturels de résistance au changement qui sont :

• l’incertitude ;

• la peur de perdre le contrôle ;

• la peur de perdre la face.

William Bridges, professeur à Harvard et

business consultant

, s’attache à

la dimension individuelle et décrit en 2006, à l’occasion de son travail sur

les « Transitions de vie », les trois phases de la transition : laisser partir

le passé, accepter la zone d’incertitudes et prendre un nouveau départ.

Ces dernières années, on observe l’émergence de modèles de type

« expérientiels », plutôt centrés sur le

comportemental,

et très

intéressants : démarche agile, expérience client, expérience collaborateurs,

traitement des irritants, méthodes apprenantes, ateliers participatifs,

co-construction, etc.

Cesmodèles sont largement centrés sur les émotions et les expériences

plutôt que sur le rationnel. L’envie, l’implication sont au cœur de ces

dispositifs et correspondent bien aux nouveaux défis de l’engagement.

Lesgrandesbriquesdumanagement duchangement

Considérant le nombre de modèles et le taux d’échecs des initiatives

de changement, ce n’est pas tant le modèle choisi qui compte que d’en

choisir un et de s’y tenir !

Il n’y a pas une bonne approche. Le contexte est clé.

Indépendammentdesmodèlesretenuspouraccompagnerunprojetouune

dynamique de changement, il existe selon moi quelques fondamentaux à

retenir.

Il est nécessaire de rechercher un équilibre entre activités « pérennes »

et projets de changement.

Lanécessitéde changer prendengénéral sa sourcedans l’environnement

externe que l’on peut définir comme

la

somme des forces qui nous

stimulent en permanence à évoluer pour nous adapter et progresser.

Il faut promouvoir une culture de la veille et de l’ouverture sur l’environ-

nement.

En effet, la clé de la motivation à changer implique de passer d’une

logique de contrainte à une logique d’opportunités pour soi et pour

l’organisation à laquelle on se sent appartenir. La résistance, c’est

toujours de la peur et de la difficulté à se projeter.

Un effort d’apprentissage est absolument nécessaire.

Lesméthodesdemanagement duchangement varientmais se ressemblent

et ont encommunquelques composantesqui semblent faireconsensus :

comprendre/créer une équipe « sponsor »/définir la vision/développer

une stratégie / rechercher l’engagement / communiquer / mettre en

œuvre/consolider.

(étapes synthétisées par « ExperiencePoint » en support de leur

busi-

ness game

« ExperienceChange » que j’utilise en formation)