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Dans la continuité de ces réflexions sur l’évolution des organisations,
nous trouvons un courant de pensée qui s’intéresse principalement
aux logiques de changement. Qu’il soit dialectique, incrémental ou
radical, le changement organisationnel devient un point focal pour les
organisations. Elles sont vues ici comme un ensemble
de flux et de
transformations
plus ou moins voulus et chaotiques. Le changement
n’est pas évident dans les organisations. Les forces de changement
se heurtent à des forces d’inertie et des routines. Cette métaphore
emprunte son vocabulaire et ses concepts aux lois de la physique :
frottement, frictions, inertie, mouvement, boucle. On s’intéresse ici aux
théories de la complexité, du chaos et des forces motrices internes et
externes qui façonnent peu à peu les organisations.
Dans un tout autre registre, la vision de l’organisation comme
instrument
de domination
illustre un courant de réflexion sur la reproduction des
structures sociales depouvoir et dedominationau seindes organisations.
Inspirée des thèses de Karl Marx (1867) et du concept de lutte des
classes, cette vision de l’organisation conçoit la relation employeur-
employé comme un rapport de force. L’organisation est l’une des
expressions concrètes du capitalisme, système vu comme injuste et
aliénant pour l’être humain. Loin d’avoir disparue, cette vision connaît
un renouveau dans le courant poststructuraliste des années 70 et elle
continue à se développer aujourd’hui dans les courants critiques euro-
péens et nord-américains regroupés sous le nomde
Critical Management
Studies
.
L’organisation commemiroir de la société dans laquelle elle est implantée
se retrouve dans la vision
culturelle
des organisations. Chaque société
imprègne les organisations d’une culture spécifique qui va conditionner
son mode de fonctionnement. Mais il existe également des sous-
cultures et des contre-cultures au sein même de l’organisation : les
cultures identitaires, de métiers, de générations, de technologies, etc.
Toutes ces cultures façonnent la réalité organisationnelle et créent
des difficultés de compréhension, d’interactions et de coordination en
interne comme en externe. Cette vision s’est développée grâce à l’inter-
nationalisation des entreprises et l’avènement de la mondialisation.
Elle a eu pour objet d’aider les managers à comprendre les différences
culturelles et à mieux savoir les gérer.
L’évolution des individus au sein des organisations fait également
l’objet d’un regard psychologique. Gareth Morgan (1967) parle
de l’organisation comme d’une
prison du psychisme
. Cette vision