Cahier n° 11 - page 6-7

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Le numérique interpelle le principe et la pratique démocratiques. Il
permet une plus grande transparence, un accès plus large au débat
pour tous. Il peut faciliter l’interactivité et les relations de proximité, et
la qualité de services avec nos administrés. Il est source d’innovation
sociétale.
Mais le numérique remet aussi en cause nos manières de faire et de
gouverner, que cela soit dans le domaine de la participation citoyenne,
de la concertation entre acteurs comme de la prise de décision.
Il nous expose plus largement, il nous oblige à être plus réactif voire
même à rendre des comptes en permanence ! Nous sommes dans un
monde qui favorise la réactivité, l’ouverture et la transparence. Mais qui
dit numérique, dit également un plus fort degré d’exigence !
Il ne faut pas se cacher derrière une réalité que bon nombre d’entre nous
connaissons et, ce, quel que soit notre domaine d’activité. Le numérique
est une formidable source de progrès, mais il est également synonyme
de nombreuses difficultés à surmonter. Je pense en particulier :
- aux choix technologiques et à l’adaptationdes systèmes informatiques
qui n’est pas toujours évidente ;
- aux divers freins culturels liés aux usages ;
- à la nécessité de penser transversalement et d’agir en réseau.
Le numérique est donc source de renouveau, mais il doit êtremanié avec
précaution pour en faire un réel bénéfice démocratique.
Qu’on soit expert, citoyen, association, la volonté de s’informer, de
participer au débat public et de se faire entendre s’accroît avec le
« tout-numérique ». On le constate tous les jours sur des sujets aussi
variés que la finance, l’environnement, ou des projets plus locaux. La
représentation démocratique évolue et nous devons évoluer avec elle.
Il est nécessaire d’encadrer sa pratique pour prévenir ses excès, pour
mieux protéger nos concitoyens et tout simplement mieux en révéler
les bénéfices. Nous avons tous en tête les abus d’Internet. En tant
qu’ardent défenseur de nos droits fondamentaux, je pense qu’il est
nécessaire de prévenir les risques, en particulier ceux ayant trait à nos
libertés en appliquant un principe d’attention et une vigilance accrue.
Introduction
Patrick Devedjian
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