Cahier n° 11 - page 16-17

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régulières de ces données – c’est là tout l’enjeu de l’
Open Data
au niveau
de la production des données.
Tout ce que je viens de citer, c’est ce que nous avons appelé le « Label
Open Data
». Avant de publier une donnée, une petite équipe, qui porte
le cœur de la démarche, accompagne les producteurs de données pour
passer de la donnée, telle qu’elle est utilisée à des fins d’instruction
dans les services, à la donnée telle qu’elle est publiée sur le portail
Open
Data
.
Ce défi a pu être relevé grâce à un portage fort politique et de l’ensemble
de la direction de l’administration départementale.
Le
deuxième défi
auquel nous avons été confrontés, c’est le
retour sur
l’usage et la réutilisation des données
.
Nous demandons aux services des efforts pour faire tout ce chemin,
et quel en est le retour ? Qui sont les réutilisateurs ? Quel est l’intérêt
suscité par telle ou telle donnée produite ? Avons-nous intérêt ou non à
publier une donnée ? Est-ce que l’effort produit pour rendre une donnée
extrêmement claire, compréhensible et réutilisable porte ses fruits et
atteint le public ?
Cet axe est celui qui, aujourd’hui encore peut poser le plus de questions
puisque autant, avec un an et demi de recul, nous avons commencé à
mettre en place des dynamiques de production des données et demises
à jour régulières qui commencent à être inscrites dans les pratiques au
quotidien, autant le retour sur l’usage reste très difficile à mesurer.
Là se trouve tout le débat, l’objet même de l’
Open Data
, l’ouverture en
libre accès et anonyme ne permet pas de percevoir facilement par qui les
données sont réutilisées et dans quelle finalité.
Sur cet aspect-là, un dispositif a été mis en place dans les Hauts-de-
Seine, un
système participatif
où tout un chacun, citoyen et réutilisa-
teur, peut poser des questions ou laisser un commentaire sur les jeux
de données.
On peut dire aujourd’hui que les retours sur cette dimension-là sont
assez limités. Il y a quelques commentaires sur les jeux de données, sur
ceux qui ont le plus de succès, mais la dynamique participative reste à
développer, car nous avons encore assez peu de retours, directs en tout
cas, sur l’intérêt ou la réutilisation des jeux de données.
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C’est le
premier défi
auquel nous nous sommes attelés. À l’heure
actuelle, la donnée est produite dans les services, mais elle n’est pas
nécessairement produite à cette fin. Donc, un des travaux de fond
vis-à-vis de la production de la donnée a été de mettre en place toute
une démarche, que nous avons appelée « Label
Open Data
», sur les
bonnes pratiques de production des données dans cet objectif.
Inévitablement, ceci amène du travail. On ne publie pas directement
sur l’
Open Data
les données telles qu’on les travaille au quotidien. C’est
l’un des facteurs de complexité qui explique notamment que, derrière le
potentiel de jeux de données qu’un Département comme le nôtre peut
avoir, il nous faut un certain temps pour les publier avec ces exigences
de qualité et d’accompagnement sur la compréhension de la donnée.
Ceci explique également qu’il ait été plus facile d’ouvrir rapidement les
données sur l’aménagement du territoire qui étaient gérées dans le
système d’information géographique. En effet, il y avait déjà une dizaine
d’années d’expérience et de travail de fond au sein des services sur ces
sujets, nous avions donc des données qui étaient déjà sous une forme
facile à réutiliser, compréhensible, travaillée, partagée.
Dans lemême temps, nous avons souhaité inscrire dès le début du projet
la
réutilisation sous différentes formes
. La réutilisation a pour objet
principal de permettre à tout un chacun de télécharger les données sous
des formats ouverts et réutilisables.
Deuxième élément : en complément, en soutien aux promesses de
développement économique de l’
Open Data
, nous avons souhaité
fournir ce qu’on appelle des API, des accès informatiques pour pouvoir
exploiter les données directement depuis des portails Internet ou des
systèmes d’information.
Ainsi, dès le lancement du portail
Open Data
des Hauts-de-Seine, nous
avons mis en place tous les mécanismes qui permettent ces différentes
formes de réutilisation de manière la plus simple et directe possible.
Quand onparle de réutilisation, on apporte également, dans la production
de la donnée, un deuxième facteur de contraintes. Contraintes, parce
que le noyau de l’équipe
Open Data
va interpeller les producteurs de
données sur le fait que la donnée produite doit être compréhensible par
le grand public, sur le fait que cette donnée doit être réutilisable sous
des formes informatiques et sur la capacité à produire cette donnée
dans le temps, avec le même niveau de qualité et avec des mises à jour
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