Le département des Hauts-de-Seine a toujours été un territoire auda-
cieux, créatif, un territoire d’entrepreneurs aussi. Il a connu l’industrie
aéronautique avec Dassault Systèmes, l’industrie automobile avec
Renault, l’industrie tertiaire. Aujourd’hui nous avons la chancededisposer
d’un écosystème varié, équilibré, composé d’entreprises, d’universités et
d’écoles, d’associations, d’entreprises solidaires.
Le numérique est aussi très présent : dans la robotique avec Aldébaran,
l’informatique avec Microsoft, les télécoms avec Bouygues Télécom à
Issy, les médias avec Canal+, TF1, mais aussi la publicité, la presse. Les
Hauts-de-Seine sont également le premier employeur d’Île-de-France
en matière de Recherche et Développement dans le domaine privé.
Nous pouvons aussi nous appuyer sur une population active qualifiée
qui représente 36 % de la population (contre 16 % au niveau national)
et un taux de chômage bien inférieur à la moyenne nationale. Dans
le domaine de l’enseignement supérieur, avec 80 000 étudiants, nous
comptons l’université Nanterre Paris Ouest La Défense, des universités
populaires et de savoirs qui attirent deplus enplus les seniors, des grandes
écoles comme l’École centrale des arts et manufactures (Châtenay), l’École
nationale de la statistique et de l’administration économique (Malakoff),
l’École polytechnique féminine (Sceaux), l’École supérieure de fonderie
et de forge (Sèvres), l’École supérieure des techniques aéronautiques
et des constructions automobiles (Levallois-Perret), l’Institut national
supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes
handicapés et les enseignements adaptés (Suresnes).
Si je prends le temps de les citer, c’est pour souligner leur importance.
Cela ne veut pas dire que la connaissance doit être vue uniquement
sous le prisme de l’enseignement supérieur. Elle débute dès la petite
enfance et nécessite une attention tout au long de la vie. La connais-
sance rejoint par exemple la question de l’accès à la culture. Ici, dans
les Hauts-de-Seine, nous misons sur la culture. Ce n’est pas un luxe,
c’est une nécessité, car la culture est un aspect fondamental de
l’action sociale.
Je milite pour une culture utile, une culture pour tous, qui peut être un
fabuleux tremplin pour l’attractivité économique, pour l’emploi, mais
aussi, j’en suis convaincu, pour l’éducation et l’intégration. Il s’agit de
créer, dans un espace mondialisé tel que le nôtre, les conditions de la
réussite pour tous, et pas seulement pour ceux qui en ont les moyens !
Quel que soit le foyer d’où l’on vient, on doit pouvoir disposer des
mêmes chances de réussite.
Ce qui semble changer radicalement à présent dans notre société numé-
rique, nomade, connectée, ce sont les impacts des technologies sur nos
modes de vie.
Les évolutions dans certains domaines sont tellement rapides qu’elles
nous placent dans une posture d’apprentissage permanent. Il y a un
danger à cela : accentuer la marginalisation, voire l’exclusion sociale
pour certains.
Le numérique remet donc en cause notre manière même d’apprendre.
Au travers du panorama économique rapide que je viens de brosser, il
semble bien que notre département réponde aux critères qui carac-
térisent selon le professeur Richard Florida, le concept de «
territoire
créatif
» à savoir : technologie (universités, centre de recherches, etc.),
talents (des gens compétents), tolérance (ouverture à l’autre dans sa
différence culturelle, internationalisation). La questionpour nous se pose
en ces termes : est-ce que ces critères sont toujours pertinents ? Com-
ment un territoire comme le nôtre peut-il faire fructifier ses nombreux
atouts ? Comment peut-il être encore plus solidaire et innovant ?
Patrick Devedjian
Député et Président du Conseil départemental
des Hauts-de-Seine
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