par les réseaux intelligents ? Qui dira non à l’humain amélioré par la
médecine algorithmique prédictive ?... Quelque 5milliards de personnes
consomment aujourd’hui GAFAMA (Google, Apple, Facebook, Amazon,
Microsoft, Alibaba), 67 % des Français pensent que la robotique peut
améliorer leurs conditions de travail, 87 % des parents souhaitent que
leurs enfants apprennent le code à l’école (ce qui est déjà le cas en
Allemagne depuis plus de quinze ans, un pays cinq fois plus équipé en
robotisation que la France).
Un nouveau monde émerge donc, plein d’opportunités et de nouveaux
possibles. La question est : quel sens lui donnerons-nous ? Sera-t-il
automatisé par les machines qui pensent, la
datafication
, les robots et
les algorithmes prédictifs ? Sera-t-il auxmains d’une « super-élite »maî-
trisant les technologies ? Ou bien, saurons-nous au contraire le co-écrire
ensemble ? «
Mieux vaut une tête bien faite, qu’une tête bien pleine
»
dit Montaigne. Aujourd’hui, nous sommes connectés à l’ensemble du
savoir. Le plus important n’est donc pas de savoir, mais de
savoir savoir
,
savoir quoi faire du savoir. La donnée crée l’information, l’information
crée la connaissance, la connaissance conduit à la sagesse. C’est donc
sans doute cela le défi de notre siècle, faire de la connaissance partagée
une sagesse partagée. C’est pourquoi l’inter-créativité et la co-
éducation doivent être au cœur de la transition numérique. Il nous faut
bâtir des
centrales d’énergie créative
, des lieux de
R&D du peuple
et
des
fabriques de l’impossible
, pour élargir notre horizon empathique et
construire ensemble le monde qui vient. Car comme le souligne l’artiste
Jérôme Lannier, «
Nous aurons bientôt les pouvoirs de véritables dieux,
mais il nous reste à apprendre le job !
»
Nils Aziosmanoff
Fondateur et président du Cube
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Les enjeux de l’économie
de la connaissance : le cas
de l’université Paris Ouest
Nanterre La Défense
Baptiste Bondu