de financement puisque le marché se créera tout seul. Aujourd’hui,
personne ne vient demander un financement pour acheter sa télé, parce
qu’on sait à quoi ça sert et on en a besoin. Demain, si personne ne vient
demander unfinancement public pour équiper sondomicile de dispositifs
qui lui sont utiles, on aura gagné la partie !
Pour aller un peu plus loin dans les Hauts-de-Seine, nous voulons faire
deux choses que le Président a annoncées : premièrement, mettre
en place des interfaces entre tous les acteurs, en créant ce comité
d’experts qui va associer les professionnels des gérontechnologies
et tous ceux qui travaillent auprès des personnes âgées. Nous avons
beaucoup de choses à nous apporter les uns aux autres.
La deuxième chose est de commencer à expérimenter les décloison-
nements, à expérimenter l’utilisation des gérontechnologies dans
l’accompagnement du quotidien à travers le projet d’EHPAD à domicile,
qui va faire l’objet d’un appel à projets sur lequel nous devons travailler
avec nos partenaires de l’ARS, puisqu’il y aura un cofinancement Conseil
général et Assurancemaladie sur ce dossier, comme d’ailleurs pour tous
les projets d’accompagnement des personnes âgées.
Ce sera le chantier de l’année 2015 et j’espère que nous pourrons
associer dans cette expérimentation de nombreux acteurs des géron-
technologies des Hauts-de-Seine, puisque nous en avons beaucoup qui
sont très innovants, très actifs, et très rafraîchissants. Nous n’oublions
pas, surtout, que nous travaillons pour des personnes humaines et que,
avant de parler financement, de parler normes ou innovation, nous
devons d’abord parler humanité.
Franck Vincent
Directeur général adjoint du pôle Solidarités
au Conseil général des Hauts-de-Seine
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, cette matinée aura été riche,
riche avec les intervenants. Et moi qui suis un « sixty », puisque j’ai
plus de soixante ans, je fais partie des personnes qui voudraient « bien
vieillir » dans les vingt ans qui vont venir. D’avoir écouté toutes les per-
sonnes qui sont passées à cette tribune était pour moi très important
et enrichissant.
Cette conférence est un succès dans la mesure où vous étiez plus de
250 participants ce matin. Cela veut dire l’intérêt du sujet traité et la
qualité des intervenants qu’il convient de remercier d’avoir accepté de
consacrer une matinée à nous faire part de leurs innovations et de leurs
réflexions. Un grand merci à eux.
En ce qui me concerne, le thème choisi, « Bien vieillir dans vingt ans »,
c’est imaginer et construire les solutions du futur. Et cela s’inscrit pleine-
ment dans les orientations du Schéma pour l’autonomie.
Sachez que le Schéma de l’autonomie n’était pas confectionné, il y a une
dizaine d’années, de cette façon. Il y avait tout d’abord un schéma dépar-
temental consacré aux personnes âgées et à la gérontologie et un plan
quinquennal sur le handicap. Cette année, au travers de ce schéma, nous
avons voulu regrouper le handicap et les personnes âgées. Ce schéma a
été arrêté au mois de mars 2014 par le président.
Il comporte trois axes :
- simplifier le parcours de vie ;
- améliorer la qualité de l’offre des services ;
- contribuer à l’épanouissement des personnes dans leur environnement.
Ce schéma est encadré par 17 orientations stratégiques et 50 fiches
d’action pour améliorer la prise en compte de toutes les dimensions de
la question du vieillissement dans notre département.
Comme le disait M. Bourquin de l’ARS, pour s’occuper des personnes
handicapées et des personnes âgées, il faut du financement. Le social
représente plus de 60% du budget de fonctionnement de notre Conseil
général. Ceci regroupe deux sommes : 160 millions sont affectés aux
personnes âgées et 165millions pour les personnes handicapées. Il est
important d’ajouter que ces deux budgets sont en perpétuelle augmen-
tation par rapport aux autres budgets. Je considère que c’est un besoin
pour les personnes âgées et les personnes handicapées.
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