Introduction
Patrick Devedjian
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Pour Olivier Zara, l’intelligence collective, ce n’est pas décider collective-
ment,maisréfléchirensemble.L’intelligencecollectiveestparticulièrement
utiledanslecasdesituations
complexes
quinécessitentquel’ongénèreun
maximumde questions avant de chercher à y répondre.
L’intervenant nous invite à d’abord décrypter la nature de la situation
dans laquelle on se trouve avant de trouver les moyens d’y répondre.
• Lorsqu’une situation est
simple
, lemanager sait avec certitude ce qu’il
faut faire et la mise en œuvre de la décision ne nécessite pas l’adhé-
sion du collectif.
• Lorsqu’une situation est
compliquée
, lemanager sait avec certitude ce
qu’il faut fairemais il a besoin de l’adhésion du collectif pour mettre en
œuvre la décision.
• Lorsqu’une situation est
complexe,
la réponse à une question n’est pas
évidente, voire inconnue. Il doit alors mettre en œuvre l’intelligence
collective.
L’intelligence collective est « une somme d’intelligences de situations
conjuguées à des savoirs » nous dit-il. Elle est un outil de la complexité
et permet de susciter l’engagement des collaborateurs.
Dans cet Entretien Albert-Kahn, on apprend aussi la différence entre
discuter et réfléchir ensemble. On ne réfléchit pas toujours quand on
discute. Olivier Zara insiste sur l’importance de décrypter la nature de la
situation managériale dans laquelle on se trouve.
Nous avions déjà consacré des Entretiens Albert-Kahn à la manière de
penser latéralement, d’agir transversalement, à différentes expressions
de leadership, à l’intelligence politique et de situation. Cette matinée
met en avant la
pensée paradoxale
, celle qui nécessite d’appréhender
Ordre et Chaos à la fois. « Appréhender les logiques antagonistes, nous
dit l’intervenant, participe aussi de la pensée complexe. »
Patrick Devedjian
Député et Président du Conseil départemental
des Hauts-de-Seine