Introduction
Patrick Devedjian
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On ne saurait oublier que nous avons la chance de vivre dans une
démocratie qui exige de nous, élus, une rigueur dans notre manière de
rendredes comptes aux citoyens, une attentionportée auxaspirations de
nos administrés et à la qualité du débat démocratique. Agir de manière
collective est une nécessité de notre métier mais pour autant notre
système politique et administratif n’en vante pas toujours les bienfaits
à leur juste valeur. La valeur de l’action du Département relève de cette
attention à nos administrés et je pèsemesmots. Ce n’est pas tant de faire
pour faire, mais bien de faire au service d’un certain vivre-ensemble en y
mettant les moyens, mais aussi les formes.
Repenser l’action collective, c’est en effet comme le note très justement
Éric-Jean Garcia, savoir diriger mais aussi savoir coopérer. L’influence
américaine sur le sujet du leadership, terme souvent galvaudé, ne doit
pas nous faire oublier toute la nécessité de réfléchir au sens de l’action
et à la manière d’y parvenir. La pratique démocratique y est pour
beaucoup et il lui revient de se remettre en cause parfois pour mieux
s’adapter aux évolutions sociétales de notre pays.
Je retiens de cette matinée que coopérer ne veut pas dire agréer. La
coopération est plus exigeante que la collaboration car elle nécessite
une forme d’anticipation de l’action pour co-créer, dépasser les
carcans individualistes, ce qui n’est pas toujours facile à faire. Plus
que jamais dans un contexte de mutations et d’incertitudes, voir loin et
développer une vision peut nous aider à relever nos ambitions pour notre
Département.
Je vous propose donc de continuer à réfléchir à la nature de nos actions,
à agir efficacement tous ensemble pour le bien de nos administrés.
Comme vous le savez aux Entretiens Albert-Kahn, c’est avec une attention
touteparticulièreà la réflexionprospectivequenous construisons l’avenir
de notre action collective.