Enfin, Bernard Benattar nous rappelle certains principes qui s’appliquent
tout autant à la pratique démocratique sur le web à savoir : donner la
parole à tous et la faire circuler, chercher l’authenticité en cultivant la
vérité des propos et en n’ayant pas peur de la contradiction.
Vous l’aurez compris, cet Entretien Albert-Kahn n’est qu’un point
d’étape. Nous devrons continuer de suivre et de donner toute l’attention
requise à ce type de sujet.
Carine Dartiguepeyrou
Secrétaire générale
des Entretiens Albert-Kahn
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(17) Capacités installées : sourcewww.thewindpower.net
Open Data
, de nombreuses interrogations se posent. L’enjeu est à
présent de parvenir à créer un écosystème d’acteurs, à commencer par
des entreprises et pas uniquement des associations, qui aient envie
d’investir ce champ de la valorisation des données. La gouvernance du
projet impliquant la DSI, la communication et les études prospectives
témoigne du caractère innovant de la démarche départementale sur
cette question.
Cette matinée pointe du doigt à la fois le potentiel énorme et l’immen-
sité de la tâche. Un programme comme celui de l’
Open Data
nécessite
un état d’esprit d’ouverture.
Finalement, vouloir moderniser la pratique démocratique s’accompagne
de nouvelles exigences en matière de gouvernance. Certes, pour les
collectivités territoriales, cela nécessite de créer les conditions de
déploiement de nouveaux usages, pratiques et services. Cela veut dire
créer de nouveaux liens, un
middleground
pour reprendre l’expression
de Frank Escoubès, c’est-à-dire « un espace de structuration des néces-
saires passerelles entre les données publiques numériques et le monde
analogique de la société civile : organisateurs d’événements (formels ou
informels), gestionnaires de tiers-lieux, animateurs du tissu associatif,
développeurs économiques, agents d’artistes ou de talents créatifs,
gestionnaires de ligues, clubs et autres communautés de pratiques,
journalistes et médias spécialisés, sociologues, blogueurs et facilita-
teurs de la créativité, etc. ».
Le web doit aussi gagner en profondeur en évoluant vers des propo-
sitions de valeur plus orientées vers la co-production, la cartographie
collaborative, la connaissance ouverte et ne pas uniquement s’en tenir
à la seule collecte de données.
Cettematinée révèle également que ce type de démarche ne peut igno-
rer la dimension éthique et philosophique et passe par une réflexion de
fond sur des sujets aussi importants que :
- la transparence, qu’entend-on par transparence ? Est-ce que tout doit
être transparent aux risques de limiter la créativité et d’infliger des
règles déjà bien pesantes ?
- le débat public : comment faire pour élargir la participation citoyenne
tout en améliorant la qualité ?
- la démocratie au sens noble : comment les nouveaux outils numé-
riques peuvent-ils contribuer à la qualité démocratique et accroître
ainsi le fait de « rendre des comptes » aux citoyens ?
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