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Le leader apprenant

remet la connaissance et la créativité au cœur du

travail pour encourager les salariés à améliorer la façondont ils travaillent.

Il stimule l’engagement par l’apprentissageet encourage toutes les formes

d’expérimentation.

Il fait un focus sur l’intelligence collective

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, les formations, les projets

expérimentaux, les challenges internes… pour stimuler l’organisation

apprenante.

Il instaure la bienveillance et la coopération

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, donne le droit à l’erreur et

récompense et valorise les succès.

Le leader qui libère :

c’est un leadership par le sens, fondé sur la

confiance et qui recherche l’engagement, qui donne plus de pouvoir,

plutôt que plus de structures, de processus et d’outils, qui recherche la

performance d’une façon plus complète, plus partagée et plus durable.

Certains nouveaux modèles d’entreprise abandonnent la hiérarchie

bureaucratique pour mettre en place l’entreprise « libérée ».

Elles prônent une nouvelle démocratie au sein de l’entreprise, travaillent

à la libération des processus et font un pari sur l’initiative par la transpa-

rence et la confiance.

De nombreuses entreprises, sous des formes et à des degrés différents,

réinventent ainsi la gouvernance d’entreprises (Favi/Chronoflex/Gore/

Le Groupe Poult/Michelin/Decathlon/Kiabi…)

Comme le résume bien Alexandre Gérard, patron de Chronoflex, c’est

« plus une philosophie de leadership qu’un modèle d’entreprise et plus

un chemin qu’un objectif »

.

Conclusion

Changement : transformation personnelle

et responsabilité individuelle

C’est bien sûr Gandhi qui nous a donné la leçon la plus fondamentale de

la gestion du changement :

« Si tu veux changer le monde, change-toi

toi-même »

.

Nous sommes tous pris dans les résistances liées au changement. Elles

réveillent chez chacun d’entre nous des peurs de ne pas être à la hauteur,

de perdre le contrôle dans l’incertitude.

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Seul un vrai travail sur nous-mêmes peut nous permettre d’accueillir le

changement avec plus de sérénité, voire même de l’inspirer.

Comme nous le rappelle Andreu Solé :

« La situation dans laquelle j’ai

l’impression d’être enfermé n’est pas une contrainte extérieure : elle est

créée par les “possibles” et les “impossibles” que je me crée moi-même.

Ils peuvent à tout moment se transformer, s’évanouir, se reconfigurer. »

Rappelons-nous aussi, comme le dit si bien Marianne Williamson que

«chaque changement, même leplus difficileet leplus douloureux, contient

un cadeau précieux : le pouvoir d’une transformation personnelle »

et que

« le seul vrai échec est le refus de grandir de nos épreuves ».

Faisons aussi confiance aux jeunes pour nous montrer le chemin.

Une étude sur les hauts potentiels faisait ressortir à quel point ils

exigent pour se mobiliser pleinement, plus d’autonomie, plus de

confiance, plus de responsabilisation…

Leurs attentes sont définies de la façon suivante : contribuer aux projets

stratégiques, collaborer avec des personnes de domaines et cultures

différents, traiter de sujets variés et complexes, affronter avec courage

la résolution de problèmes complexes, travailler pour des leaders qui sont

consistants avec les valeurs qu’ils prônent, prendre du plaisir… autant de

précieux attributs pour mener des transformations ambitieuses.

Etpourtant,nosjeunessonttoujours«sous-utilisés»danslechangement,

même si quelques pratiques émergent, tels le

reversementoring

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et les

shadow

comités.

Que faisons-nous de nos jeunes pour nous aider à nous transformer ?

Que faisons-nous pour eux qui sont l’avenir de nos transformations ?

Laurence Monnet-Verdier

Experte en leadership et ressources humaines

(7) Lire à ce propos

Le manager contre naturel

d’Olivier Zara.

(8) Lire à ce propos

Éloge de la coopération

de Juliette Tournand.

(9)

Mentoring

inversé où un jeune peut former un senior par exemple.