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Les participants ont pu également faire ressortir un certain nombre

de questionnements voire de craintes liées au changement. Cela

commence déjà par le fait de ne pas être sûr d’y arriver, d’avoir peur de

perdre la face ou d’échouer. D’autre part, la vision et les processus, qui

sont perçus par beaucoup comme s’opposant, constituent en fait deux

leviers de la transformation : l’un parce qu’il dicte les objectifs et le sens,

l’autre parce qu’il permet demonter en compétences, d’expérimenter de

nouvelles méthodes, de gagner en efficacité, etc.

Pour notre part, nous retiendrons du management de la transformation

des organisations, l’importance de la pédagogie, d’apprendre tout en

marchant, de travailler sans relâche à la cohérence des actions, de

susciter la contribution voire l’engagement et la coresponsabilité de

tous. Une transformation d’organisation n’est jamais parfaite. Même

lorsqu’elle est soutenue par une méthode et que les conditions de

déploiement sont réunies, il revient toujours aux dirigeants et aux

collaborateurs de faire l’équilibre entre ce qui fonctionne bien et a

intérêt à se pérenniser en l’état, et ce qui doit changer, réellement se

transformer pour s’adapter à un nouvel environnement. Nous sommes

dans cette dualité, dans cette

« ère du management paradoxal »

telle

que décrite par Olivier Zara

10

. Il est important de la comprendre, pour

mieux l’appréhender aujourd’hui et créer notre avenir. Rappelons ce que

disait Gaston Berger,

« L’avenir est moins à découvrir qu’à inventer »

.

Carine Dartiguepeyrou

Secrétaire générale

des Entretiens Albert-Kahn

27

(10)

Cahier des Entretiens Albert-Kahn n° 19

dédié à ce sujet.