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Synthèse
prospective
Carine Dartiguepeyrou
Ce travail aura pour mérite de mettre à plat les différentes facettes de
l’économie collaborative. Cette notion qui se développe rapidement
depuis 2010 est englobante. Elle trouve ses sources d’inspiration de
pratiques déjà bien établies comme la sagesse collective ou la média-
tion pratiquées par les peuples premiers, le partage des savoirs (des
réseaux des savoirs réciproques créés par Claire et Marc Héber-Suffrin
en France), lesmonnaies complémentaires dont une des plus anciennes
leWIR en Suisse créée en 1934 fonctionne encore, etc. Elle construit sur
plusieurs courants intellectuels comme l’
open source
, la gouvernance
économique en particulier des biens communs développée par Elinor
Olstrom, prix Nobel d’économie en 2009, la théorie internationale du
soft power
définie par Josef Nye, etc. Parmi les plus récentes sources
d’inspiration, elle compte Michel Bauwens fondateur de la P2P
Foundation, Rick Falkvinge, fondateur du Parti pirate suédois auteur de
Swarmwise
, etc. L’héritage est donc très hétéroclite.
La consommation collaborative, la plus visible à ce jour, cherche à valoriser
des actifs qui ne le sont pas ou pas tout le temps, comme une voiture, une
scie, un appartement non utilisés et met en lien grâce au numérique.
C’est pour cela qu’il est très probable que ce mouvement continue de se
développer car il est utile, valorise des biens, des services, des pratiques
qui ne l’étaient pas ou pas tout le temps.
Qui n’a pas entendu parler de Vélib’, du site Leboncoin.fr (plateforme
d’échanges entre particuliers), d’Airbnb (appartements à louer), de
Blablacar (covoiturage longue distance), de KissKissBankBank (finance-
ment participatif), des espaces de
coworking
, des Fab Labs, etc. ? Toutes
ces activités participent de l’économie collaborative !
