Cahier numéro 10 - page 50-51

Le rôle de la puissance publique : passer du « OU »
au « ET »
La gouvernance des collectivités devra être modifiée pour permettre
l’émergence des projets locaux et leur financement par et avec les habi-
tants. Il faut revoir un mode de raisonnement qui exclut (le « OU ») et
passer à un mode de raisonnement qui inclut (le « ET »). La solution ne
sera pas « nucléaire OU énergies renouvelables », « agriculture conven-
tionnelle OU agriculture biologique », mais bien dans une juxtaposition
de solutions, mêlant par exemple pour ce qui est de l’agriculture, du
conventionnel, du raisonné, de l’agriculture écologiquement intensive,
de l’agriculture biologique, etc. Et quel que soit le secteur ou l’activité,
le raisonnement sera similaire. Particulièrement concernant le finance-
ment, les modes de financement « tout-privé » devront se mixer avec
des financements publics et de particuliers.
La puissance publique devra organiser les processus de prise en main
locale sans imposer de contrôle, sans brider les idées et la créativité
qui devra émerger des rencontres et du processus collaboratif. Dans ce
contexte, le rôlede l’État et des collectivités territoriales doit évoluer pour
être non plus exécuteur strict ou contrôleur de normes qui enferment,
mais facilitateur de la mise en œuvre de solutions désintermédiées,
multifinancées et garant de leur fonctionnement dans des conditions
d’intérêt général.
- Organiser l’émergence des projets
Liste (non exhaustive) des actifs d’un territoire :
selon vous, lesquels sont sous-employés autour de vous ?
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Pourquoi ne pas lancer une cartographie collaborative des actifs d’une
collectivité territoriale par ses habitants ? Dans le cadre d’un territoire,
les habitants, fins connaisseurs de ses spécificités, sont àmême d’iden-
tifier les actifs les plus significatifs de leur région, d’imaginer des usages
croisés issus de leurs expériences quotidiennes.
- Favoriser leur éclosion et leur financement participatif
Il sera nécessaire de revoir les règles de financement (il faut pour le
moment mettre en place une lourde procédure d’information prévue par
l’Autorité des marchés financiers lorsqu’une opération d’appel public à
l’épargne concerne 100 personnes et plus).
Et pourquoi ne pas imposer un co-financement systématique ?
Facteur d’adhésion et de débat fort, le co-financement de projets locaux
donne du sens au développement territorial. S’il faut adapter le cadre
réglementaire pour en faciliter l’application, son développement dans
les années à venir est souhaitable et la puissance publique doit le favo-
riser et l’encadrer.
Maximilien Rouer
Président et associé fondateur
de BeCitizen
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Énergie
. Vent
. Soleil
. Eau superficielle
(pour grand et
petit hydraulique)
. Eau profonde
. Eau industrielle
(calories)
. Biomasse
. Bois
. Biocarburants
. Géothermie
. ...
Matièrespremières
. Minerais
. Matières premières
agricoles alimen-
taires
. Matières premières
agricoles non
alimentaire (chimie
verte, matériaux,
bois...)
. Matières premières
industrielles
(déchets)
. ...
Infrastructures
. Bâtiments
publics
. Parkings
. Réseaux de
distribution
d’énergie, d’eau
. Réseaux
de transport
. Terres agricoles
. Restaurants
. Bâtiments
religieux
. ...
Humains
. Expertises
(savoir)
. Compétences
(savoir-faire)
Sur les champs :
culturel,
scientifique,
bien-être,
médical,
travaux,
éducatif,
culinaire,
business...
1...,30-31,32-33,34-35,36-37,38-39,40-41,42-43,44-45,46-47,48-49 52-53,54-55,56-57,58-59,60-61,62-63,64
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