Cahier numéro 10 - page 48-49

Belgique
(1 078 MW installés) : l’association Vent d’Houyet a permis le
développement de plusieurs projets, qui ont lancé une réelle dynamique
de l’éolien citoyen. Vents d’Houyet a donné naissance à trois coopé-
ratives, chacune propriétaire d’une éolienne. Projet en cours : parc de
quatre éoliennes, 100 % citoyen, 14 millions d’euros d’investissement.
Grande-Bretagne
(6 018 MW installés) : le réseau Energy for All
regroupe déjà 7 parcs coopératifs, et de nombreux autres projets sont
en développement. Energy for All propose un retour sur investissement
de 7 % en moyenne par an à ses 1 350 membres.
Suède
: l’île de Gotland vise l’indépendance énergétique en 2025 et
a développé de nombreux projets éoliens, solaires, smart grids et de
méthanisation. Régulièrement consultée et informée depuis trente
ans, la population y est favorable à 80 %. Un système de compensation
financière dédommage les riverains, dont 2 000 sont actionnaires de
plus de lamoitié des éoliennes installées sur l’île. Signe que le processus
collaboratif fonctionne : l’île continue de gagner des habitants, ce qui est
désormais rare en Suède.
France
-
Société Ju
wi
(11MW) : propose aux habitants de la région aveyronnaise
de participer au financement d’une éolienne (2 MW) d’un futur parc.
Les habitants sont associés mais non propriétaires. Ils participeront
au financement d’un prêt. Taux annuel garanti de 6 % pour une durée
d’investissement de quinze ans. Mise totale : 495 000 euros à répartir
entre 99 investisseurs
18
.
-
Société Erelia
(32MW) : parc duHaut des Ailes (Lorraine). Investisseurs
locaux actionnaires du parc tout entier (et non d’une seule éolienne).
Financement par les actionnaires à hauteur de 10 %. Seuil de partici-
pation minimum : 1 000 euros. Dividendes garantis de 7 %.
-
Aérowatt
(20 MW) : projet éolien participatif (communauté de com-
munes des Monts du Pilat). Création d’une société de projet détenue
à 50 % par Aérowatt et à 50 % par les collectivités et les citoyens
volontaires. Implantation d’une centrale éolienne de 20 MW.
-
Valorem
(22MW): expérience definancement test dans le département
du Tarn (parc d’Arfons-Sor). Modalités : emprunt obligataire inspiré du
modèle danois préféré à une prise de participation en actions. La gou-
vernance reste auxmains de Valorem (rassurant pour les banquiers).
-
Projet Citéol Mené
(6 MW) : 137 ménages du Mené ont créé huit
Cigales afin d’investir et de participer au projet Citéol Mené. Ils détien-
dront ainsi 30 % du capital social du futur parc éolien.
-
La Ruche qui dit Oui
propose une plateforme Internet pour faciliter la
vente directe entre les agriculteurs et les artisans, d’une part, et les
particuliers, d’autre part, supprimant ainsi les intermédiaires entre
les producteurs et les consommateurs. 453 ruches se sont créées en
France depuis novembre 2012 et 214 sont en cours de création.
La
Ruche qui dit Oui
et
KissKissBankBank
accompagnent l’installation
et les investissements de ses producteurs via le financement parti-
cipatif.
-
Association française d’investissement en cheptel
. L’acquéreur achète
des têtes de bétail (vaches laitières), puis il s’adresse à un régisseur
spécialisé qui les loue pour lui à un éleveur sélectionné. L’éleveur
fournit le travail, les bâtiments, le matériel et les sols. Il élève les
vaches, les nourrit et les assure (maladie, accident). Chaque vache qui
meurt est remplacée par une autre de qualité identique, le propriétaire
ne subit aucun manque à gagner. L’éleveur garde le lait, le fumier et
les mâles. La descendance femelle est partagée entre le fermier et le
propriétaire, après un prélèvement destiné à conserver un troupeau
jeune. Le propriétaire perçoit chaque année environ 4 à 5 % de son
cheptel « en nature ». L’investissement permet la modernisation de
l’exploitation. 18 000 vaches en location + 12 000 génisses, soit un
capital investi d’environ 35 millions d’euros.
-
Yes we farm
: premier groupe d’exploitations agricoles financé par des
investisseurs et dirigé par des agriculteurs. Yes we farm est proprié-
taire du foncier, utilise l’intégralité des capitaux investisseurs (pas de
droits d’entrée ni de commission de gestion), remplace la dette par le
capital. Capitalisé, le modèle agricole français est compétitif et rému-
nérateur. Il assume son développement.
-
Terre de liens
: propose d’acheter des parts dans des projets fonciers et
agricoles, pour la plupart liés à l’agriculture biologique. Aucun intérêt
n’est reversé à l’investisseur, mais les placements bénéficiaient d’une
réduction d’impôts de 18 % du montant investi : la remise en cause
récente de ce mécanisme de réduction d’impôt fragilise le projet. 89
projets soutenus, 26 en cours d’acquisition. Capital social de la fon-
cière : 33 millions d’euros.
-
Coopérative de consommateurs
: prise de participation des consom-
mateurs dans une coopérative destinée à leur fournir de la viande et
des produits agricoles biologiques. Les coopérateurs et les agricul-
teurs décident ensemble du type de produits à proposer, du mode
de production et des prix pratiqués (Chaussy, Coopérative saveur du
Vexin).
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(18) Plafond au-delà duquel il fautmettre enplaceune lourde procédure d’informa-
tionprévuepar l’Autoritédesmarchésfinanciers lorsqu’uneopérationd’appelpublic
à l’épargne concerne 100 personnes et plus.
1...,28-29,30-31,32-33,34-35,36-37,38-39,40-41,42-43,44-45,46-47 50-51,52-53,54-55,56-57,58-59,60-61,62-63,64
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