Cahier numéro 10 - page 36-37

organiser dans une dynamique de quasi-fonctionnement interentre-
prises vont créer de la valeur, dans le sens où aujourd’hui, on a ten-
dance à se débrouiller avec un arrière de voiture, des choses qui fina-
lement sont, d’une part, pas professionnelles, et d’autre part, risquées.
Avec cette offre, nous proposons un niveau d’assurance qui n’a rien à
voir avec des logiques de débrouille : nous pensons donc apporter un
vrai « plus » à nos utilisateurs.
Ces expériences sont pour nous un laboratoire pour de futurs modèles
économiques et services. Nous partons de nos actifs physiques et
humains pour peut-être imaginer de futurs modèles, de futurs services
de La Poste. Ce qui est particulier avec ce genre de pilotes, c’est qu’ils
sont petits, mais qu’ils font bouger les lignes. C’est une aventure
formidable, dans le sens où c’est un projet d’envie. À ce jour, personne
nem’a demandé d’intervenir, à part les Entretiens Albert-Kahn ! Je n’agis
pas sur commande, j’agis par envie ; toutes les personnes autour de
la table dans le cadre de ce projet, soit une quarantaine de personnes
et une vingtaine de structures représentées, sont venues par envie.
C’est un laboratoire parce que l’on explore ce marché, cette économie
émergente, nous allons à la découverte, donc c’est pour nous clairement
la construction d’un nouveau
business model
, avec des terrains sur
lesquels nous ne sommes jamais allés. Par exemple, assurer un salarié
qui utilise à titre personnel un bien qui appartient à une entreprise,
en dehors de service, trouver une modalité d’assurance qui permette
quand même de lui garantir à hauteur de 10 000 euros que ce qu’il
transporte est assuré, c’est assez inédit !
C’est un laboratoire pour créer de nouveaux
business models
, pour mo-
biliser différemment au sein du groupe des compétences qui n’étaient
habituellement pas mises en réseau de cette manière, c’est un moyen
de tester l’envie et l’appétence des opérationnels pour se lancer dans ce
genre d’économie – et ils sont à fond dedans, ce sont les opérationnels
qui ont fait que ce projet a vu le jour jusqu’au bout. Parce qu’entre la
naissance de l’idée et sa concrétisation, toute une partie des personnes
qui ne connaissaient pas du tout l’économie collaborative ont été littéra-
lement emportées et conquises par l’envie des opérationnels d’aller sur
ces nouveaux territoires.
Blandine Alglave
Déléguée au développement régional
du groupe La Poste en Île-de-France
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Le
crowdfunding
(financement participatif)
et le rôle de
KissKissBankBank
Vincent Ricordeau
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