51
forts et présents à travers ce cadre éthique et leur permettent de
surmonter les épreuves des époques qu’ils ont et auront à traverser
tout en restant conscients des autres peuples.
La Nature, une source de spiritualité
: Toute vie sur terre est sacrée
c’est-à-dire reliée à la Terre nourricière et à l’Univers. Un questionne-
ment conjoint aux autorités spirituelles et morales de la Nation Dineh
repose sur la fonction des
Haatalis
, les Hommes médecines. Ils sont
les garants du lien entre le monde visible et invisible. Des rituels de
passages construisent l’individu à plusieurs reprises de sa vie.
Ces cérémonies reliées aux forces de l’Univers, organisées par un
système clanique et dirigées par les
Haatalis
, relient la personne à
l’origine du monde. Ce processus d’intégration va lui permettre
d’anticiper et de s’affranchir des risques d’exclusion sociale et de
marginalisation non seulement économique mais aussi sociale,
scientifique et culturelle. Tous, pourront recevoir les bienfaits de cette
logique collective qui intègre et transcende lemal-être en bien commun
fondamental.
Un vivre-ensemble qui reste à construire
Proposer la Beauté comme perspective de vie durant des moments
de crises planétaires peut nous amener à penser à ce que l’on veut
vraiment en tant qu’individu et en tant que société. Or, lemonde actuel
de la Beauté dans nos sociétés occidentales ne cesse de croître vers
des recettes qui créent de l’idéologie matérielle voire de l’exclusion.
La place de la pauvreté ou bien la place des « anciens » dans nos
sociétés sont des exemples où hommes et femmes se retrouvent
actuellement et au pire des cas, victimes d’un système environnant
car, exclus, un jour ou l’autre de la société dite active, de la société
dite de la jeunesse, de la société dite de la beauté. L’obsession
médiatique, la pression du court terme, la destruction de la biosphère,
les conditions de la consommation guidée par l’économie et la finance,
sont devenus par ailleurs les piliers de l’exigence et de la contrainte
qui continuent à creuser le fossé entre les riches et les pauvres, entre
les jeunes et les anciens, « entre les beaux et les moins beaux ».