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hebdomadaires de deux heures, de septembre à juin ; de plus, des
rendez-vous personnels avec les enseignants sont proposés aux
participants qui rencontrent des difficultés; des stages supplémentaires
sont également organisés pendant les vacances scolaires. Ce travail
régulier se fonde sur une répartition des participants en groupes ins-
trumentaux homogènes : les quinze enfants jouent soit des cordes, soit
des vents, soit des cuivres. Il est ponctué par de régulières répétitions
d’orchestres, d’une centaine de musiciens chacun, regroupant les
enfants de six ou sept groupes issus d’un même département.
L’encadrement suit également des règles de partage précises : chaque
équipemixedesexpériencesetdesprofilsd’intervenantscomplémentaires,
associant notamment des savoirs de musiciens des orchestres parte-
naires (l’Orchestre de Paris et l’Orchestre Divertimento) ainsi que de
pédagogues dotés d’une formation spécifique. Les conservatoires
des territoires concernés sont eux-mêmes directement impliqués.
Ils proposent la collaboration de plusieurs de leurs enseignants pour
encadrer les ateliers, organisent des rencontres avec leurs élèves,
mettent souvent à disposition des structures sociales une salle
pour accueillir certains des ateliers ou pour organiser des présenta-
tions publiques aux familles. Ils participent en outre aux reunions de
suivi du projet et travaillent à l’accès auprès de leurs institutions des
jeunes désireux de poursuivre ultérieurement leur formation musi-
cale et qui n’auraient pu imaginer au départ s’inscrire dans une telle
dynamique. Enfin, des sessions de formation continue sont proposées à
l’ensemble desmusiciens participant au projet avec pour objectif de leur
fournir des outils et des matériaux pédagogiques adaptés à la forme
collective de l’enseignement. Certaines sessions sont même orientées
spécifiquement vers la question du partenariat professionnel avec les
travailleurs sociaux. Par ailleurs, un accompagnement individuel de
chaque intervenant est mis enœuvre tout au long du projet en vue de
créer un cadre pédagogique commun à l’ensemble du projet Démos.
La formation est gratuite pour les enfants qui, tout au long du projet,
sont responsables de l’instrument qui leur est confié. Ils l’emportent
chez eux pour travailler régulièrement entre les séances, une attestation
étant signée par les familles afin de créer des rapports de confiance
et de responsabilisation. Au départ, les enfants ne savent bien sûr
pas lire la musique. Sans les confronter immédiatement au solfège,