Cahier numéro 1 - page 72

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dénommé Démos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à
vocation sociale).
Démos propose un apprentissage intensif de l’instrument et de
l’univers orchestral base sur des ateliers de pratique musicale
s’adressant depuis fin 2012 à mille jeunes, âgés de sept à douze ans,
qui résident prioritairement dans des territoires défavorisés, classés
« politique de la ville », n’ont aucune pratique antérieure de la musique
et acceptent de suivre le projet durant trois ans.
De 2010 à 2012, une première expérimentation, menée alors sous
l’égide du Conseil de la création artistique, a réuni quatre cent
cinquante enfants exclusivement d’Île-de-France (Paris, Essonne,
Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne). Les principes de
départ,posésàl’issued’unelongueconcertationentrelespédagoguesetles
travailleurs sociaux, ont été réévalués au fil du temps mais ils
représentent aujourd’hui encore le socle du projet et constituent son
identité partagée par tous les acteurs.
La première exigence tient aux liens très forts recherchés entre champ
culturel et champ social. Les ateliers, encadrés par des musiciens
professionnels, se déroulent le plus souvent dans des centres
sociaux et des centres de loisirs. Le partenariat mis en place entre
professionnels de la musique et travailleurs sociaux, sous l’égide de
l’Association de prévention du site de La Villette (APSV), ne s’avère
productif que s’il s’intègre de manière harmonieuse dans le projet des
structures sociales qui, dans chaque quartier, accueillent un groupe
d’enfants. Leur implication est une des clefs de réussite de l’initiative,
ainsi que leur mise à disposition d’un référent de terrain dont le rôle
est de veiller à la cohérence du projet pour l’équilibre des enfants. Des
sessions de formation sont proposées aux travailleurs sociaux afin de
les soutenir dans une démarche d’appropriation de cet outil éducatif.
Une autre spécificité de Démos tient au fait que le projet s’appuie
sur un enseignement collectif de la musique, ce qui le distingue des
usages des conservatoires qui s’apparentent majoritairement à un
modèle de transmission individuelle. Les participants sont répartis par
groupes de quinze enfants encadrés chacun par deux ou troismusiciens
professionnels ; l’apprentissage s’effectue au rythme de deux séances
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