Retour sur la rencontre "Démocratie et numérique, quels impacts en terme de gouvernance ?" du jeudi 18 septembre 2014
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- Publication : 18 septembre 2014
Cinq intervenants étaient réunis autour de Patrick Devedjian à Boulogne-Billancourt le 18 septembre pour une nouvelle édition des Entretiens Albert-Kahn autour de la question : « Démocratie et numérique, quels impacts pour la gouvernance ? ».
Pour connaître le programme et écouter l'ensemble des échanges, consulter la rubrique consacrée à cette rencontre.
Il y a plus d'un an, le conseil général lançait sa plateforme de données publiques opendata.hauts-de-seine.net. Cette onzième édition des « EAK » était donc l'occasion de faire le point sur cette politique et d'essayer de voir plus loin parce que « le numérique interpelle le principe et la pratique démocratiques », a souligné Patrick Devedjian. Depuis son ouverture début 2013, plus de cent jeux de données ont été publiés sur le site départemental. On y trouve, par exemple, les plans topographiques des parcs et jardins des Hauts-de-Seine, la liste des centres de protection maternelle et infantile, celle des établissements supérieurs, les comptes administratifs... « Notre potentiel maximum connu est de 150 jeux, a précisé Joachim Labrunie en charge du pilotage du système d'information du conseil général. Il sera atteint dans quelques mois. Nous réfléchissons donc déjà à ce que nous pourrons faire après, comme publier les données de nos partenaires, des données qui concernent notre territoire. »
Un outil parmi d'autres
« L'open data n'est ni plus ni moins que la version moderne de la loi de 1978 donnant accès aux documents administratifs. C'est du droit à l'information, a expliqué Alexandre Quintard Kaigre qui travaille pour l' « Open Government Data ». Pourtant, « la libération des données n'est pas encore systématique », a insisté Grégoire Mages de l'Observatoire de l'open data et de la concertation. Autre frein selon lui : « il n'y a pas de lien systématique entre l'accès aux données et l'implication des citoyens ». Frank Escoubès, le fondateur de la plateforme collaborative Imagination for People, a étudié ce que l'on appelle justement la participation citoyenne en ligne. Les outils sont nombreux : open data, pétitions en ligne, tchats, budgets participatifs, écriture collaborative... « Mais ce n'est pas encore un raz-de-marée », résume-t-il. Pour que la démocratie numérique se développe, il va falloir, selon lui, une révolution des outils et des méthodes pour qu'ils soient « moins mono-fonctionnels », une meilleure organisation avec des métiers à inventer comme « attrapeur » proche du garant lors des consultations publiques ou un « synthétiseur », proche du greffier mais pour un forum en ligne, une meilleure connexion au politique pour ne pas décourager les initiatives et enfin, un développement des liens entre « virtuel et présenciel ».
Le point sur la démarche open data du Département
L'intervention de Luc Picot en vidéo
A l'occasion des Entretiens Albert-Kahn du 18 septembre 2014, ayant pour thème "Démocratie et Numérique", rencontre avec Luc Picot, directeur de Décider Ensemble.