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La culture pour favoriser
la réussite globale
des jeunes et renforcer
la cohésion sociale
Chantal Mainguené
Face aux écarts qui se creusent, au décrochage social et scolaire croissant
et à la pauvreté, la culture populaire et accessible apparaît comme
incontournable. Parler de bien-être social pourrait laisser penser que la
culture est un supplément alors qu’elle est essentielle.
Pour les enfants et les jeunes, l’éducation artistique peut être abordée
sous l’angle de l’ambition éducative et de la cohésion sociale des terri-
toires. Il s’agit de redistribuer les cartes, de lutter contre l’échec scolaire
et de favoriser l’insertion et l’inclusion. À l’heure où en France, un enfant
sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, le sujet est à prendre au
sérieux. Donner accès à l’art et à la culture à tous les milieux sociaux
et géographiques est devenu un enjeu démocratique pour un pays.
Associer l’accès aux œuvres à travers les musées, les théâtres, les
cinémathèques à une pratique régulière sous différentes formes,
démultiplie les effets. Elle permet à l’enfant de construire sa person-
nalité en développant sa sensibilité, sa créativité, son autonomie, sa
confiance en lui. Ouverture, curiosité et imagination sont ainsi stimu-
lées. La culture donne aux jeunes les codes pour explorer de nouveaux
univers, s’interroger et réfléchir. En reliant les perceptions pour leur
donner du sens, elle permet à l’enfant de comprendre le monde, de se
comprendre. C’est aussi un pas vers la connaissance de l’autre et du
vivre-ensemble. Si l’enfant acquiert ce discernement, c’est pour le reste
de sa vie.
Ces compétences ainsi développées grâce à la pratique artistique pour-
ront être réinvesties dans le champ scolaire et plus largement dans tout
autre contexte. La culture peut aussi permettre la réconciliation avec
l’envie d’apprendre.
Une offre culturelle riche et diversifiée
pour les jeunes
Les propositions d’accès à la culture sont nombreuses et proviennent
d’une multiplicité d’acteurs.
L’État notamment à travers l’Éducation nationale a mis l’effort principa-
lement dans les écoles primaires et les collèges (classes à Pac, actions
d’éducation à l’image, orchestres) et plus récemment en réformant les
rythmes scolaires. Les collectivités territoriales comme les Dracs en
région ou encore les villes sur les temps périscolaires, développent
des actions territorialisées. Par ailleurs, les établissements culturels
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