En quelques mots
Le projet des Entretiens Albert-Kahn est né de la volonté de Patrick Devedjian, président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, de favoriser une réflexion transversale sur les grandes questions de société, en particulier celles liées à la mondialisation.
Les Entretiens Albert-Kahn proposent :
- les Entretiens Albert-Kahn, rencontres entre les élus, les agents et les partenaires du Département pour réfléchir de manière décloisonnée et transversale à des sujets de prospective socio-économique et politique; ces conférences sont podcastées et font l'objet de publications ;
- les Entretiens Albert-Kahn "internes", rencontres destinées aux élus et aux agents du Département pour approfondir des sujets d’innovation managériale ;
- les Entretiens Albert-Kahn "hors les murs" en partenariat avec des associations ou des institutions en dehors de la Maison Albert-Kahn pour toucher un public plus varié ;
- les expérimentations en matière d'innovation sociétale (tiers lieux, économie collaborative, renouveau du travail social, agriculture urbaine, évolutions des modes de vie, etc.) qui sont conduites en amont des politiques publiques du Département et lui permettent d'anticiper et de s'adapter aux évolutions de la société.
Les nouveaux ressorts de l’engagement citoyen
- Détails
- Publication : 16 décembre 2024
Cet Entretien s'est tenu le 13 décembre. L’engagement citoyen est souvent perçu comme le meilleur garant d’une vitalité démocratique. Dans un contexte de crise démocratique et de sens, il apparait comme une manière d’exister au monde et aux yeux d’autrui, de contribuer à une cause ou à un intérêt collectif. Il peut révéler des talents, faciliter une socialisation sur un territoire et renforcer la cohésion sociale.
Selon l’avis du CESE de juin 2022 « Engagement bénévole, cohésion sociale et citoyenneté », la France compterait près de 22 millions de bénévoles au sein d’une association, d’un parti politique, d’un syndicat, d’une mutuelle soit près de 43% de la population adulte de notre pays. Qu’en est-il plus particulièrement de l’engagement citoyen ? Connait-il les mêmes affres que l’abstention aux élections ? Les jeunes s’impliquent-ils toujours autant ? La nature même de l’engagement citoyen serait-elle en train d’évoluer et, si oui, de quelle manière ?
Cet entretien a permis de mieux comprendre les ressorts de l’engagement citoyen.
Qu’est-ce qui déclenche la volonté de s’engager ? Quelles sont les nouvelles causes d’engagement citoyen ? En quoi les différents acteurs, associatifs, privés et publics peuvent-ils contribuer à renforcer l’engagement citoyen et quels en sont les bénéfices ? Quelles sont les perspectives à moyen terme pour renforcer ce terreau d’énergies citoyennes indissociable de la qualité démocratique d’un pays ?
Avec les contributions de :
Anne Muxel est directrice déléguée du CEVIPOF et directrice de recherches en sociologie et en science politique au CNRS (CEVIPOF/Sciences Po). Ses travaux dans le champ de la sociologie politique s’attachent à la compréhension des formes du lien des individus à la politique et plus largement du système démocratique, au travers de l’analyse de leurs attitudes et de leurs comportements (nouvelles formes d’expression politique, rapport au vote, modes de socialisation et de construction de l’identité politique). Elle a mené de nombreux travaux sur la transmission des valeurs dans la dynamique générationnelle et est une spécialiste reconnue des études sur la jeunesse. Par ailleurs, elle a ouvert tout un champ de recherches consacré à une sociologie de l’intime, qu’elle développe au travers de questions touchant à la politisation des individus, à la construction de la mémoire individuelle et collective, et tout récemment aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les relations interpersonnelles et les conditions de l’altérité qui a fait l’objet d’un ouvrage paru en 2021 aux éditions Odile Jacob, intitulé : L’Autre à distance. Quand la pandémie touche à l’intime. Elle a également écrit en collaboration avec Adélaïde Zulfikarpasic, Les Français sur le fil de l’engagement, paru aux Éditions de l’Aube/Fondation Jean Jaurès en 2022 ainsi que, avec Martial Foucault, Une jeunesse engagée, publié aux Presses de Sciences Po en 2022.
Par ailleurs, elle a ouvert tout un champ de recherches consacré à une sociologie de l’intime, qu’elle développe au travers de questions touchant à la politisation des individus, à la construction de la mémoire individuelle et collective, et tout récemment aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les relations interpersonnelles et les conditions de l’altérité qui a fait l’objet d’un ouvrage paru en 2021 aux éditions Odile Jacob, intitulé : L’Autre à distance. Quand la pandémie touche à l’intime. Elle a également écrit en collaboration avec Adélaïde Zulfikarpasic, Les Français sur le fil de l’engagement, paru aux Éditions de l’Aube/Fondation Jean Jaurès en 2022 ainsi que, avec Martial Foucault, Une jeunesse engagée, publié aux Presses de Sciences Po en 2022.
Frédérique Villalon, déléguée générale, Anouk Chômienne, chargée d’études, Gabriel Maitre, chargé d’études-affaires européenne de Décider ensemble. Créé en 2005 à l’initiative du ministre de l’écologie et du développement durable, Serge Lepeltier, Décider ensemble est un think tank œuvrant à créer et diffuser une culture de la participation et de la décision partagée. Il s’agit d’un lieu d’échanges et de professionnalisation sur les thématiques de participation, de concertation et de dialogue entre parties prenantes. L’association a récemment publié des travaux sur le statut citoyen, les jeunesses et la politique, la participation et l’engagement des jeunes en France et en Europe.
Florence Sylvestre, de formation initiale enseignante en mathématiques, fondatrice de l’agence départementale des usages du numérique au Centre Départemental de Documentation Pédagogique puis en charge du numérique éducatif au Département des Hauts-de-Seine, est désormais directrice de l’Éducation et des Projets Innovants au Pôle Education, Maintenance et Construction.
Julien Vidal, après avoir travaillé dans la solidarité internationale en Colombie et aux Philippines, a lancé en 2016 le mouvement « Ça commence par moi » pour éveiller les consciences aux causes des dérèglements des écosystèmes et proposer des alternatives durables et solidaires Depuis plus de trois ans, il anime le podcast 2030 Glorieuses dans lequel il donne la parole aux personnes qui incarnent les nouvelles abondances du monde de demain. Ces échanges lui ont inspiré le livre 2030 Glorieuses. Utopies vivantes (Actes Sud, 2022) ainsi qu’un atelier participatif pour permettre aux Français et aux Françaises de reprendre le pouvoir des imaginaires. Il a publié en 2023 Mon métier aura du sens aux éditions Vuibert et continue à œuvrer sans relâche aux déploiements des imaginaires solidaires et durables afin qu’ils deviennent la norme dans les années à venir.